Le mot de l'artiste:
"Originaire du Loir-et-Cher, je réside en Ardèche (Vals-les-Bains) depuis 2013.
Après une carrière professionnelle essentiellement dans la fonction publique territoriale, et avoir travaillé le bois durant quelques années (bois tourné, tables et tables basses…), j’ai eu envie d’explorer les possibilités du métal avec le travail de soudure, auquel j’avais été initié dans ma jeunesse, et que je gardais dans un coin de ma tête.
J’expose en Ardèche depuis 2023.
Je réalise des « tableaux » et des « totems » en cherchant l’association/opposition de formes simples (carré, cercle, triangle…) pour créer des dynamiques, des rythmes, des contrastes harmonieux, qui ne tendent pas vers la figuration. J’incorpore parfois d’autres matériaux (cuivre, aluminium, verre…). Je travaille surtout en deux dimensions, à partir de petits croquis, en mêlant matériau ancien et neuf.
Il peut y avoir 80 points de soudure sur un petit tableau ; il faut ensuite les faire disparaitre en limant, ponçant et brossant.
J’aime l’éclat du métal, la grâce des courbes ou la stridence des lignes brisées. En bref, j’essaie de faire chanter le métal."
Plusieurs années en cours du soir dans des écoles de Beaux-arts puis, grâce à un congé de formation, des cours variés en arts plastiques à l'université de Vauban à Nîmes, ont permis à Claudine Le Page-Moula d'explorer différentes techniques de peinture (aquarelles, huile, pastel, encre). Depuis une douzaine d'années elle s'est tournée vers la pratique de l'abstraction qui lui donne toute liberté pour exprimer sa sensibilité et échanger ses émotions avec les «regardeurs».
Elle travaille dans son atelier en Ardèche et également à Nîmes dans un atelier partagé en expression libre (de l’association artistique des Cheminots). Cela lui permet d'échanger et de confronter les différentes conceptions de travail, ce qui est stimulant.
Sa peinture étant abstraite il n'y a donc pas de représentation du réel, mais cependant ses sources d'inspiration sont imprégnées du végétal et du minéral (marquées par ses vacances de jeunesse en Bretagne et son attrait fort de l’environnement pluriel ardéchois). De ce fait beaucoup de ses travaux permettent une interprétation libre liée aux mouvements de l'eau et des ciels changeants, aux paysages de montagne, interprétation qui diffère suivant la sensibilité du regard qui s'y pose.
Quelques uns des peintres qu'elle préfère : Bonnard, Cézanne, Monet, Kandinsky, Mondrian, Strindberg, Zao you ki...
Son travail:
Le démarrage est une «page blanche» sans idée préconçue. L’inspiration évolue à partir de ressentis, en explorant des formes, des couleurs avec réaction parfois inattendue des divers matériaux choisis, utilisant les accidents éventuels pour rebondir sur autre chose (importance du hasard).
Point de vue technique elle privilégie surtout la peinture acrylique ainsi que l'utilisation de pigments (avec liants divers) sur toile ou bien sur papier résistant (papier dit «Boucher») qu'elle maroufle sur des supports en bois ou tissu. Utilisation de brosses et couteaux, éponge... Les tableaux sont très colorés, de formats variés (40 x 40 jusqu'à 80 x 80 cm). Également des petits formats à l'huile.